TDAH, troubles dys., troubles d’apprentissage, asperger,… et la Déconnexion fonctionnelle

Comment expliquer les TDAH, Dyslexie, Dyspraxie, Troubles d'apprentissage et de comportement ?

Problèmes de développement et de fonctionnement du cerveau

Déconnexion Fonctionnelle, un problème répandu chez ces enfants

Selon les épidémiologistes, entre 5-20% des enfants de nos contrées souffrent d’un ou de plusieurs troubles tels que le TDAH (troubles de déficit d’attention avec ou sans hyperactvité), les troubles de l’apprentissage, troubles dys. (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie,…), les troubles du comportement, problèmes de retard de développement, troubles obsessifs-compulsifs, syndrome de Tourette (tics), syndrome d’Asperger ou encore autisme. En 2007, le CDC américain a considéré que ces troubles étaient devenus une « menace de santé majeure » !

Les études épidémiologiques effectuées dans le domaine ont montré que très souvent un enfant souffrant d’un de ces troubles a un risque accru de souffrir d’un ou de plusieurs autres troubles. Par exemple, jusqu’à 80% des enfants hyperactifs souffrent aussi de troubles de l’apprentissage (tels que la dyslexie). Beaucoup d’enfants avec TDAH souffrent aussi de dyspraxie,…

Comprendre le TDAH, les Troubles dys., l'Asperger,...

Pour pouvoir mieux aider, il faut d'abord comprendre le problème de base

Historiquement, l’approche qui consiste à considérer chaque trouble comme une maladie distincte d’origine purement génétique ne fonctionne pas et est remise en question. Aujourd’hui, et pour résumer, les neurosciences font l’hypothèse que les troubles de déficit d’attention, de dyspraxie, d’asperger, d’apprentissage,… sont les conséquences des problèmes de développement et de fonctionnement de certaines parties du cerveau qui englobent le cervelet, le cortex préfrontal, le cortex pariétal, les ganglions de la base… et des connexions entre les différentes régions.
Ceci peut se traduire par des erreurs de synchronisation des informations ou d’un problème de cohérence dans lequel deux ou plusieurs parties de notre cerveau « ne sont plus sur la même longueur d’onde ». Certains parlent de « Déconnexion Fonctionnelle ».
Un des aspects de ce syndrome est ce que l’on appelle en neurologie fonctionnelle, l’hémisphéricité cérébrale : un déficit fonctionnel (réversible) qui décrit des parties d’un hémisphère cérébral qui fonctionnerait moins bien. La malfonction à l’origine de ce déficit peut être secondaire à un manque de stimulation nerveuse ou à un retard de développement.

La déconnection fonctionnelle constitue un spectre de troubles englobant le déficit d’attention, l’hyperactivité, les troubles de l’apprentissage (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie,…), l’apserger, l’autisme, etc. C’est parce que ces régions du cerveau sont moins fonctionnels que des symptômes similaires peuvent être constatés chez les personnes avec des diagnostics différents : troubles visuo-spatiales chez un enfant avec TDAH ou chez un enfant asperger. Ce sont les comorbidités qui sont présents chez beaucoup de ces enfants souffrant de TDAH ou de dyslexie ou d’asperger ou en étant enfant précoce….

Bien que variés et divers dans leurs expressions, ces troubles (que ce soit le déficit d’attention ou la dyslexie, que ce soit la dyspraxie ou l’asperger,…) pourraient partager une étiologie commune : un retard dans le développement des zones cérébrales abritant les centres exécutifs du cortex préfrontal et du système de circuits reliant le cortex préfrontal, le ganglion basal et le cervelet ou un retard dans le développement des connexions entre ces parties.

Par exemple le fait que les deux hémisphères ne se développent pas au même rythme, fait que les impulsions électriques entre les deux hémisphères ne sont plus synchrones et provoquent ce « décalage » qu’on observe chez ces enfants. Les conséquences sont ces problèmes de compréhension et d’analyse du monde extérieur et donc de communication et d’interaction avec ce monde. D’ailleurs, souvent les parents disent que leur enfant semble « déconnecté ».

C’est ces problèmes que nous essayons de pallier en premier à travers la méthode CerebroStim.

En effet, diverses études, ont montré que le cerveau peut changer; et ces endroits du cerveau qui ne sont pas activés et synchrones peuvent être réactivées et se synchroniser avec le reste du cerveau en partie ou totalement. C’est l’objectif de la méthode CerebroStim.

En effet les facteurs génétiques pourraient expliquer la prédisposition d’un enfant à ces toubles. Néanmoins ce sont les facteurs environnementaux et de développement qui déteminent le déclenchement ou la gravité des troubles.

Ce qu’en dit le Professeur Francis Collins, directeur de « National Institutes of Health » et l’architecte du projet du Génome Humain :
« Les gènes seuls n’expliquent pas toute l’histoire. L’augmentaion récente des maladies chroniques telles que la diabète, l’asthme chez les enfants, l’obésité ou l’autisme ne peut pas être due à des changements dans le pool génétique humain étant donné que ces changements prendraient beaucoup plus de temps pour se mettre en place. Elle doit être due à des changements environnementaux, y compris l’alimentation et l’activite physique, qui peuvent provoquer la maladie chez des personnes génétiquement prédisposées « .

Ces enfants, quels souffrent d’asperger ou de tdah ou de dyslexie ou même les enfants précoces, sont différents parce qu’ils se sentent différents des autres. Ils sont déconnectés de leur corps. La plupart ont du mal à se visualiser dans l’espace. Ils semblent maladroits, non coordonnés et ont un mauvais timing. Ils ont souvent un faible tonus musculaire avec une mauvaise posture et une marche « bizarre ». Leurs mouvements des yeux sont différents. Ils ont souvent un problème avec leurs sens (la vue, l’ouie, le toucher, le « goût » ou l’odorat). Souvent ils ne peuvent pas utiliser plusieurs sens en même temps, et s’ils le font, ils sont submergés par leur environnement.

Ils sont donc socialement et émotionnellement déconnectés aussi. Ils ne peuvent pas « lire » l’interaction entre le mouvement et les sentiments. Ils ne peuvent pas interpreter les expressions du visage ou le « ton » de la voix. Ils ont du mal à adapter leur réaction à l’environnement ou aux autres ou même à leur propres sentiments. D’où parfois des crises ou des réactions sans proportion avec ce qui a pu les déclencher.

Beaucoup d’enfants autistes souffrent aussi d’hyperactivité, ont des obsessions ou des attitudes compulsives, tandis que des enfants avec TDAH ou Troubles Obsessifs Compulsifs, présentent des caractériqtiques autistiques. Différents théories et différents noms sont proposés pour expliquer cet éventail de troubles tels que « Déconnexion Fonctionnelle », « Déconnexion Développemental », « Désynchronization », « Cohérence Centrale Défaillante ». Tous ces noms indiquent que le problème principal est l’incapacité des larges réseaux cérebraux à se coordonner dans le temps et dans l’espace.

Plus...

Une des études qui traite de ce sujet a été publiée en 2010 par des chercheurs de l’Université de Davis Calfornie et MIND Institute. Ils ont découvert que que des endroits du cerveau ne réussissent pas à se connecter lorsque les enfants atteints de TDAH essaient d’effectuer une tâche qui mesure l’attention. « C’est la première fois que nous avons une évidence directe que cette connectivité est manquante » dit Ali Mazaheri, un des chercheurs.
Selon les modèles actuels du fonctionnement du cerveau, des signaux provenant du cortex frontal devraient alerter d’autres parties du cerveau, telles que la zone de traitement visuel à l’arrière de la tête, de se préparer à prêter attention à quelque chose. Cela devrait se traduire par une baisse de l’activité de certaines ondes dans le domaine visuel. Et c’est ce que les chercheurs ont trouvé dans les ondes cérébrales des enfants sans TDAH. Mais les enfants souffrant de l’affection n’ont montré aucune diminution de l’activité, ce qui indique un décalage entre le centre du cerveau qui affecte l’attention et les régions de traitement visuel, selon Mazaheri.
Biol Psychiatry. Published online January 8, 2010.
Ce sujet sera abordé en détail avec les parents au moment de l’examen de l’enfant mais comprendre un autre aspects de ces troubles est essentiel : le déficit de processus inhibitoires chez les enfants atteints de TDAH :
Deux études mesurant la capacité des enfants à contrôler les mouvements impulsifs de la main peuvent révéler des indices sur déficit de l’attention et l’hyperactivité chez les enfants.Dans la première étude, les chercheurs ont mesuré les mouvements miroir de la main chez des enfants avec TDAH et d’autres sans TDAH. Chaque enfant a été invité à taper successivement chaque doigt d’une main au pouce. Les chercheurs ont constaté que les enfants atteints de TDAH ont montré deux fois plus de mouvements miroir que les autres enfants pendant le test de la main gauche. Cette différence était particulièrement révélateur chez les garçons atteints de TDAH, qui a montré près de quatre fois plus de mouvements miroir de la main que les garçons sans la condition. »Les résultats révèlent que, même à un niveau inconscient, ces enfants ont des problèmes avec le contrôle et l’inhibition des actions et des comportements indésirables », selon Stewart Mostofsky, chercheur au Centre pour l’autisme et les troubles apparentés au Kennedy Krieger Institute de Baltimore.

Dans la seconde étude, les chercheurs ont utilisé la stimulation magnétique transcrânienne (TMS) pour activer les cellules du cerveau par des impulsions magnétiques et mesurer l’activité cérébrale chez 49 enfants atteints de TDAH et 49 enfants sans TDAH âgés de 8 à 12.

Les chercheurs ont constaté que les enfants atteints de TDAH avaient des problèmes avec l’ inhibition cérébrale de l’activité impliqué dans le contrôle moteur de la fonction de la main. Le degré d’inhibition était de 40% inférieur chez les enfants atteints de TDAH que chez les enfants non atteint. Les enfants atteints de TDAH ont aussi obtenu des résultats d’environ 60% inférieures à des tests de développement moteur.

« Ces études constituent une étape importante pour comprendre comment le TDAH affecte la communication entre le cerveau et d’autres parties du corps, » selon le professeur Jonathan W. Mink, MD, Ph.D., à l’Université de Rochester Medical Center à New York.

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