Selon une étude récente, le fait d’avoir un traumatisme crânien est associé à un déclin cognitif plus marqué à long terme et à un risque plus élevé de démence au cours des 20 années suivantes que s’il n’y a pas eu de traumatisme à la tête.
L’auteur principale de l’étude Andrea LC Schneider, MD, PhD de Université Johns Hopkins, Baltimore, déclare : « Notre étude complète la littérature en fournissant les preuves que d’une part les traumatismes à la tête sont courants (près de 25% sur les 13000 personnes suivies pendant 20 ans), et que d’autre part, ils sont associés à un plus grand déclin cognitif à long terme et risque accru de démence incidente ».
Les résultats ont été présentés au 143e congrès annuel de l’Association Américaine de Neurologie.
Au cours d’un suivi de 20 ans, 24% des participants ont subi au moins une blessure à la tête. Ces blessures allaient d’une légère commotion cérébrale, avec ou sans perte de conscience, à une lésion cérébrale traumatique modérée à grave.
Après ajustement en fonction de facteurs tels que l’âge, le sexe, la race, l’hypertension et les accidents vasculaires cérébraux, les résultats ont montré que les personnes ayant subi au moins une blessure à la tête présentaient un déclin cognitif significativement plus important que celles n’ayant pas subi de blessure à la tête.
Parmi les blessés à la tête, 25% avaient eu plus d’une blessure à la tête. De plus, il a été observé qu’un plus grand nombre de blessures à la tête était associé à un plus grand déclin cognitif et à un risque de démence incidente.
Références : ANA 2018: 143rd Annual Meeting of the American Neurological Association. Abstract 187, presented October 21, 2018.
Que faire dans le cas d’une commotion ?
Il faut tout d’abord comprendre qu’une commotion cérébrale peut être dû à un choc qui peut être considéré comme léger tels qu’un accident de voiture même à moins de 20 km/h, un choc au football, rugby, hockey, vélo,… Certaines associations recommandent même d’arrêter de faire des têtes au ballon chez les jeunes et les adolescents au vu des risques encourus. Il faut aussi comprendre qu’il n’est pas nécessaire de taper sa tête pour avoir un traumatisme et que dans certains cas, comme dans le cas d’un accident de voiture, un movement rapide et sec de la tête peut provoquer des dégâts.
Le premier réflexe devrait donc être de consulter son médecin ou l’hôpital pour s’assurer qu’il n’y a pas de dégâts visibles ou graves suite au choc.
Dans notre cabinet et grâce aux techniques d’évaluation et de rehabilitation mises en place, nous travaillons avec des patients avec des cas chroniques qui ne trouvent pas de solutions à leurs problèmes de maux de tête, déséquilibre, manque de concentration, difficultés de la marche, etc. qui sont les symptômes persistants d’une commotion et pour lesquels ils n’ont pas trouvé de solutions, malgré des consultations répétées ou des rééducations qui n’ont pas été spécifiques à leurs problèmes.