Syndrome post-commotionnel cérébral
Le syndrome post-commotionnel cérébral (SCP) peut affecter jusqu’à 20% à 30% des patients présentant un traumatisme crânien fermé léger. Le syndrome post-commotionnel cérébrale survient à la suite d’une récupération incomplète et d’une persistance des symptômes post-commotionnel.
Alors, comment évaluer le syndrome post-commotionnel cérébral et comment le traiter? Une des meilleurs façons d’évaluer le syndrome post-commotionnel serait de regarder de près les mouvements des yeux. Les mouvements oculaires fournissent un aperçu significatif de la santé fonctionnelle du cerveau blessé.
Dysfonctionnement des mouvements oculaires
La fonction des mouvements oculaires est souvent altérée en cas de traumatisme crânien entraînant des problèmes de contrôle des impulsions, de mémoire à court terme, de contrôle moteur, de traitement spatial et de concentration.
Les patients atteints du syndrome post-commotionnel cérébral présentent plus fréquemment des déficiences lors des tests de mouvements oculaires que lors des tests neurocognitifs, ce qui fait de l’analyse des mouvements oculaires une mesure très importante après une commotion cérébrale. Une mauvaise fonction des mouvements oculaires était davantage corrélée aux symptômes post-commotionnels et aux problèmes d’activité de la vie quotidienne, tandis que les tests neurocognitifs étaient plus corrélés aux troubles de l’humeur.
Des tests précis au niveau des mouvements des yeux permettent alors de détecter la présence de dysfonctionnements continus du cerveau, même si la personne a l’impression de se sentir mieux et que les tests cognitifs montrent une « récupération normale » suite à la commotion. Ce qui permettra de prévenir le risque d’une rechute et d’une éventuelle retour des symptômes ultérieurement !
Références :
Ventura RE, Balcer LJ, Galetta SL, Rucker JC. Ocular motor assessment in concussion: Current status and future directions. J Neurol Sci. 2016;361:79-86.
Heitger MH, Jones RD, Macleod AD, Snell DL, Frampton CM, Anderson TJ. Impaired eye movements in post-concussion syndrome indicate suboptimal brain function beyond the influence of depression, malingering or intellectual ability. Brain. 2009;132(Pt 10):2850-2870.
Que faire en cas de commotion ?
Il faut tout d’abord comprendre qu’une commotion cérébrale peut être dû à un choc qui peut être considéré comme léger tels qu’un accident de voiture même à moins de 20 km/h, un choc au football, rugby, hockey, vélo,… Certaines associations recommandent même d’arrêter de faire des têtes au ballon chez les jeunes et les adolescents au vu des risques encourus. Il faut aussi comprendre qu’il n’est pas nécessaire de taper sa tête pour avoir un traumatisme et que dans certains cas, comme dans le cas d’un accident de voiture, un movement rapide et sec de la tête peut provoquer des dégâts.
Le premier réflexe devrait donc être de consulter son médecin ou l’hôpital pour s’assurer qu’il n’y a pas de dégâts visibles ou graves suite au choc.
Dans notre cabinet et grâce aux techniques d’évaluation et de rehabilitation mises en place, nous travaillons avec des patients avec des cas chroniques qui ne trouvent pas de solutions à leurs problèmes de maux de tête, déséquilibre, manque de concentration, difficultés de la marche, etc. qui sont les symptômes persistants d’une commotion et pour lesquels ils n’ont pas trouvé de solutions, malgré des consultations répétées ou des rééducations qui n’ont pas été spécifiques à leurs problèmes.